
Est-ce étonnant? Non, si l’on se rappelle ce qui a été dit plus haut: violence et paix sont les deux faces de la même médaille. L’un ne va pas sans l’autre. Ensuite, les écoles martiales, dans les époques de paix, ne survivaient et n’attiraient des disciples qu’en se trouvant une autre utilité sociale: la formation des caractères, plutôt que la guerre et la destruction. En somme, une sorte de rebranding avant l’heure. On gardait quand même soigneusement sous le coude les vilains coups bas, cela pouvait servir… L’aïkido, dont l’histoire a été coupée et transformée par une guerre mondiale, ne présente que peu d’originalité à ce niveau; juste un accent plus prononcé, en lien avec le contexte de l’époque. La dissimulation de l’aspect martial est déjà fréquent dans les katas parfois obscurs des vieilles écoles.